Associations dans les teufs : émancipation ou asphyxie du mouvement ?

Depuis le milieu des années 1990, de nombreuses associations ont fait leurs apparitions en teuf, sur les tekos ou les Multi-sons, mais également dans l‘organisation de ces manifestations. En France, les associations du milieu opèrent pour certaines sur un secteur régional tel que Technotonomy (pour la région grand-ouest) ou même au niveau national comme Techno+. Ces associations offrent un appui à la fois pour les teufeurs lors des événements (réduction des risques, premiers secours), mais aussi aux organisateurs, notamment lors des saisies ou des procédures judiciaires.

« La TAZ fuit les TAZs affichées,

les espaces « concédés » à la liberté »

Hakim Bey

La question centrale qui émerge au sein de la communauté est de savoir si ces associations permettent une meilleure organisation et une plus grande indépendance du mouvement, ou bien au contraire les enlisent dans la légalité. Le concept de TAZ (Temporary Autonomous Zone) d’Hakim Bey, qui sous-tend la culture Tekno, repose sur l’idée d’espaces éphémères, autonomes et libres des contraintes de la société. Dans cette optique, toute forme d’encadrement par l’État peut être perçu comme une entrave à cette autonomie.

Cependant, les associations œuvrent à « démarginaliser » et à déconstruire les stéréotypes souvent associés à la culture FreeTekno. Elles cherchent à établir et maintenir un dialogue avec les autorités et à favoriser un dialogue constructif. Il est essentiel de noter que la plupart des associations, voire toutes, soutiennent les sounds et les organisateurs qui en font la demande. Elles dispensent un soutien juridique, logistique et préventif précieux aux différents acteurs de la scène underground techno.