Elle était attendue depuis quelques jours et c’est finalement à Dordives dans le Loiret que la Rave On The Dead 2 s’est installée pour ce long week-end de la Toussaint.
Tout a commencé samedi peu après minuit quand les collectifs et les premiers participants prennent possession des lieux après plus de 50km à rouler en convoi. Dès les premiers arrivants, le site est rapidement rempli obligeant de nombreuses personnes à stationner sur les axes avoisinants.
L’événement s’est finalement installé sur le site de l’ancienne usine Sopal route de Bransles. Trois murs de sons sont installés dans trois salles communicantes et propulsent assez tôt les premières boucles pour le plaisir des fêtards. Les premiers retours font état d’une ambiance bonne enfant ; ce que les vidéos laissent entrevoir ! 1000 et 5000 participants seraient présent sur le site selon les sources (Presse et Commune).
Dés la seconde partie de la nuit, la gendarmerie a mis en place un dispositif de sécurité en amont du site, notamment des déviations sur les principaux axes passant à proximité.
L’un des points les plus notables est relatif au contact avec l’équipe de la marie de Dorvales. Si samedi matin, la mairie déclarait sur sa page facebook qu’ « une rave party s’est implantée illégalement » et s’estimant » face à 72 heures de contraintes, pris en otages devant l’ampleur de ce mouvement « , le Maire et ses adjoints se sont déplacés en début de journée sur le site de l’événement afin de prendre contact avec les organisateurs et de donner des consignes relativement à la sécurité et la propreté des lieux. Et une fois n’est pas coutume, il semble que la position de la commune est évoluée.
En effet, après discussion avec les organisateurs et quelques participants, l’équipe fait état d’une « Ambiance bon enfant sur place » de « teufeurs accueillants et qui se veulent respectueux de l’environnement ». Il s’avère de plus qu’un véritable contact se soit noué avec l’équipe du conseil municipal puisque cette dernière relève encore que l’absence de demande d’autorisation est expliquée par le refus systématique des autorités, imposant donc à de tels événements la clandestinité.
Après la coupure son entre 12h et 13h et un petit volleyball improvisé (Cf. Vidéo), le son a repris progressivement, d’abord sur une façade jusqu’à ce que les hostilités reprennent de plus belle à 14h. Samedi soir, tout les retours s’accordent à dire que l’ambiance est excellente.
Plus tôt dans la journée, les organisateurs ont convenu de clôturer les festivités dimanche à 16h et ont assuré aux élus que le nettoyage du site et de ses abords serait effectué ; au cas où certains devraient en douter.
Mise à jour du 01/10/2016 à 22h00
Petite mise à jour de clôture de ce suivi. En définitive, ce lundi, le dialogue entre les organisateurs et la municipalité s’est confirmé au travers de différents posts sur la page Facebook de l’institution qui à des fins d’informations a même relayé certaines photos et vidéos de l’événement.
Pour résumer, il s’avère que les retours de la population dordivoises sont partagés ; les nuisances sonores bien évidemment ont excédés certains riverains, ce qui est aisément compréhensible, mais de nombreux témoignages positifs peuvent également être soulignés, montrant bien le recul d’un bon nombre des habitants et bien entendu des commerçants reconnaissant le bienfait d’une hausse d’activité sur la commune.
» On ne peut se satisfaire d’une occupation sans autorisation il est vrai, mais gageons que les choses ont été gérées intelligemment, tant de la part des autorités que de celle des organisateurs manifestement rompus à cet exercice. Il reste que le bruit a gêné des administrés. C’est évidemment regrettable. Le revers de la médaille a été la satisfaction des commerçants qui ont vu une clientèle nombreuse, et il faut encore le dire, particulièrement souriante et courtoise.
Je ne peux m’empêcher de penser que ce site a été abandonné par les propriétaires de l’usine qui occupe encore la place. Personne alors pour dénoncer ce manque de civisme qui laissera une trace indélébile dans notre paysage dordivois là où les teufeurs seront partis depuis longtemps… eux. » (Source : Commentaire sur la page Facebook de la commune).
Au dernières nouvelles et comme les organisateurs en l’avaient convenu avec les autorités, le nettoyage du site et de ses abords était en cours ce lundi.
En marge des événements du Finistère de ce week-end sur la T.lesco.P (Via Bass Expression) avec l’intervention musclée des gendarmes, la saisie de matériel et les propos scandaleux de la préfecture, cela montre bien qu’il n’y a pas au niveau institutionnel qu’une seule manière d’appréhender la question des free parties et que certains élus sont disposés à entreprendre un réel dialogue constructif.