En février, quelques représentants des sound-systems sont retournés à la table des négociations avec le gouvernement (…) Le 4 avril, lors d’une seconde rencontre, ils se sont engagé à fournir sous deux semaines un calendrier pour (..) l’arrêt des saisies abusives, le passage de l’effectif prévisible de 500 à 1500, des interlocuteurs compétents dans chaque préfecture (…). Mais sur le terrain, la répression bat son plein : là on saisit du son pour une fête de 200 personnes, ici on arrête et raccompagne chez eux les camions de son AVANT que la fête ne débute…Et aucune nouvelle de l’état quant à nos revendications et au calendrier (…) Partout en France les sound-systems organisent des évènements de contestation. Et le teknival BZH/PDL s’inscrit dans cette même ligné.
Il n’est pas passé inaperçu ; le teknival BZH/PDL s’est déroulé le weekend dernier (du 29 mai au 1er juin) sur la commune de Gétigné, en Loire-Atlantique.
Non déclaré et autogéré, il a su montrer que malgré des temps peu propices à la culture teknoïde, ni les saisies, ni les formalités contraignantes ne pourront empêcher des passionnés de partager leur amours de la techno. « Nous sommes une culture alternative et qui veut le rester. Nous ne demandons pas d’argent public comme des subventions et nous ne voulons surtout pas couter d’argent au contribuable (comme le Teknival du 1er mai), explique Vincent Tanguy, président de l’association 716.
Sur quatre jours, environ douze mille personnes se sont retrouvées pour faire trembler les sol de l’ancienne carrière où la trentaine de crews s’employaient à envoyer du son. Aucun incident sérieux n’est à relevé, ni même, plus étonnant, aucune plainte des riverains.
Certains ont même fait savoir sur le web, ici ou là, leur étonnement : « Nous habitons juste à côté, et la musique ne nous à pas empêché de dormir, loin de la, contrairement à ce que nous nous imaginions. Nous sommes passé et nous avons vu que des sourires ! (cf) « . Les sound systems ont libéré le terrain lundi, après de nombreuses heures de nettoyage pour rendre un terrain vierge de tous passage.
C’est en véritable autogestion que l’évenement c’est déroulé : 9 toilettes sèches, des cuves à eau de 1000L à disposition, un mât éclairant, un point de secours (géré par techno+ et l’orange bleue !), des équipes de donation et de parking, et le tout entièrement géré par les sounds system !
Seul bémol du weekend ? La saisie des Convoyeurs 2 Son qui montre une fois de plus que même si tout va bien, cela ne suffit pas forcément à certain…
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