Ce week-end, un festival (encore !) est dans le collimateur des autorités.
Le festival organisé par l’association [orange fonce]Les Frangins Frendleyks[/orange fonce], doit débuter vendredi soir sur la commune de [brun]Asquins[/brun]. Après le dépôt d’un dossier en bonne et du forme auprès de la Mairie, accepté fin août par cette dernière, c’est la Préfecture de l’Yonne qui appose son véto.
Les raisons sont relativement les mêmes que d’habitude : « des mesures de sécurité insuffisantes » et le site choisi, qui se trouve « en périmètre classé », à proximité de Vézelay et de sa basilique. La Mairie de d’Asquins soutient l’association en affirmant que « Le dossier de sécurité de l’association est complet, nous connaissons les organisateurs et nous leur faisons pleinement confiance ».
Devant accueillir moins de 500 personnes selon les organisateurs, la Préfecture avance également, qu’un rassemblement de cette taille « n’entre plus dans le cadre d’un événement privé » et qu’elle n’avait reçu jusqu’à lundi aucune demande d’autorisation. L’association se défend en avançant que l’événement, se déroulant sur un terrain privé, n’est tenu à aucune obligation d’autorisation préalable.
Le verdict du tribunal administratif tombera ce soir, Vendredi, quelque heures avant le coup d’envoi du festival.
Croisons les doigts !
L’association Les Frangins Frendleyks veut organiser un festival à Asquins ce week-end, la préfecture s’y oppose.
Mercredi, le village d’Asquins d’ordinaire paisible, fourmillait de véhicules de gendarmerie. En cause, les préparatifs d’un festival, contesté par la préfecture de l’Yonne qui a pris, lundi, un arrêté interdisant la manifestation. Les organisateurs, défendant un « événement privé », contre-attaquent avec un référé en justice. La décision du tribunal administratif devrait être connue vendredi soir, juste avant le lancement de la fête. Selon les organisateurs, il s’agit de 3 jours d’activités musicales, théâtrales et circassiennes dont l’accès est limité à 500 personnes.
Sur un terrain privé
« Nous sommes une association de loi 1901 qui organise depuis sept ans des événements culturels privés », explique Maximilien Veyssière, l’un des organisateurs de l’événement. C’est sur ce dernier terme que le bât blesse : selon les festivaliers, la manifestation, qui se déroule sur un terrain appartenant à un particulier, ne serait donc « tenue à aucune obligation, au même titre qu’une réunion de famille dans un jardin ».
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L’avocat de l’association, Me Jean-Marc Maillot, souligne que « le juge du tribunal administratif de Dijon tranchera mais à mon sens, les organisateurs présentent toutes les garanties, notamment en terme de sécurité. »
Lundi, une réunion s’est déroulée dans les bureaux de la sous-préfecture d’Avallon. « Nous avons alors déposé un dossier de sécurité très complet, assure Maximilien Veyssière. Nous ne sommes pas des amateurs : des secouristes, une infirmerie et un accès pour les pompiers sont notamment prévus. Nous sommes vraiment dans l’optique de bien faire les choses. »
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Par le passé, l’association avait déjà dû annuler son festival, qui se déroulait alors à Saint-Félix-de-Pallières, près de Nîmes (Gard), à cause d’un arrêté préfectoral semblable (2).
De Cécile Carton & Émilie Zaugg pour lyonne.fr