Si vous êtes possesseur d’une tablette, il est fort à parier que vous avez pensé à vous servir de votre engin comme contrôleur software pour l’audio ou le visuel, pour disposer de plus de contrôles immédiats sur vos expanders hardware ? Ou, plus simplement, faire de nouvelles expériences ?
Les applications de ce type, aujourd’hui, il en existe de plus en plus sur le marché. Certaines sont des gadgets, d’autres de vrais outils…
En ce qui me concerne j’ai porté mon choix sur [orange fonce]TouchOSC[/orange fonce]. Une appli’ sérieuse qui permet de se tailler de multiples contrôleurs virtuels sur mesure. Elle emploi le réseau wifi donc, pour communiquer avec vos softs.
Compatibilités et Installations
Les utilisateurs de Mac OSX, Windows, Linux, et iOS + Android, pour les plate-formes mobiles, pourront s’éclater sur [orange fonce]TouchOSC[/orange fonce] !
Je n’ai pu tester que sur Windows et Android, je ne parlerai donc pas plus des autres logiciels dans ce test. J’ajouterai que j’ai effectué mes essais avec une Nexus 7, version 2014. Aussi vous comprendrez qu’il est probable que l’on trouve quelques variantes (de performance notamment) d’une machine à une autre…
Après avoir récupérer l’appli’ sur Google playstore, on installe, et c’est parti pour le fun !?
Voici comment s’y prendre avec [orange fonce]Ableton Live[/orange fonce]. À savoir, entre parenthèse, qu’il est possible d’adapter la bête avec de nombreux DAW et autres logiciels VJ, dont Reaktor, FL studio, Max MSP, Pure Data, Resolume et j’en passe …
Une fois Live ouvert, Préférences > Midi Sync, puis, observer les Midi ports. En principe TouchOSC bridge est déjà affiché.
> En MIDI IN, cochez »piste » et »telec. », laisser »sync » décoché.
> Côté MIDI OUT, idem que pour MIDI IN. Ce n’est pas indispensable ici mais si vous souhaitez voir s’afficher sur votre tablette les valeurs d’un paramètre en temps réel, c’est nécessaire.
Ensuite, sur le périphérique mobile, TouchOSC est ouvert. Dans les settings, appuyez sur MIDI Bridge. Normalement le nom de votre PC, MAC, ou Linux ainsi que son adresse IP devrait être affiché. Il faut juste appuyer dessus et c’est OK. Dans certain cas il ne trouve pas de suite : taper le nom de la machine réglera le souci.
Installation : 5/6min tout au plus, plutôt cool.
Layouts , Édition et »Touchabilité ».
Un layout dans [orange fonce]TouchOSC[/orange fonce] est en fait un template. À titre d’exemple, quelques layouts sont fournis avec l’appli’. Cela permet de se faire une idée du potentiel. Mais soyons direct, la puissance de ce type de contrôleur se trouve dans sa modularité et sa personnalisation. Ainsi, il est quasi vital de se constituer les nôtre. Et c’est là que ça se corse…
[orange]Hexler[/orange] a développé un éditeur dédié nous rendant ainsi possible de créer nos propres templates. Mais, parce qu’il y a un »mais », cela peut prendre un peu de temps pour concevoir des modèles inventifs et réellement pratiques. Toutefois avec un peu de patience, d’imagination et d’effort, on peut obtenir quelque chose de fort sympathique.
Note : Un layout peut contenir de nombreuses pages, avec, sur chacune d’entre-elles, des canaux différents pour tous les messages midi existant.
Je ne rentrerai pas dans les détails, mais l’édition des paramètres midi et OSC est très simple. Toutefois, plus il y a de paramètres à éditer, et plus cela demande de l’attention, afin d’éviter, par exemple, des doublons sur un contrôleur CC en particulier, son canal, etc. Toute une organisation !
Astuce : Pour une meilleur réponse des pads, je conseil fortement de désactiver l’agrandissement, sous android. Aller dans paramètres > accessibilité > gestes d’agrandissement > puis mettre »non ». Ça change la vie;))
Conclusion
C’est une application vraiment agréable, les couleurs, d’un rétro futuriste, sont plaisantes à l’œil, et ne sont pas sans rappeler le style des fameux JazzMutant.
Au regard de la multitude d’objets à disposition, de la prise en charge du gyroscope et de l’accéléromètre, on peut dire que son potentiel de création est sans limites, seules celles de nôtre imagination/patience pourraient faire entrave.
Côté logiciel, l’installation est simple et rapide, stable. À ce jour je n’est pas eu de réel problème. J’ai d’ailleurs recensé plus de cheveux dans la soupe avec mes contrôleurs hardware qu’avec cette appli ! Le développeur améliore sans cesse l’éditeur et le soft. Par ailleurs le prix est relativement accessible, moins de 5 euros.
Le seul défaut que certains pourraient y porter (moi y compris), c’est la maniabilité qui est très spéciale. Dans le sens où, si l’on s’attend à obtenir le même type de réponse qu’avec du hardware, on sera déçu. C’est pourquoi il faudra bien réfléchir si cela sera un contrôleur principal ou additionnel. Mais de toute façon, c’est une expérience différente, qui entre dans le monde futuriste de la gestuelle. Où vient s’instaurer une nouvelle forme du contrôle de la synthèse, des effets. Je laisse donc au lecteur se faire sa propre opinion sur le sujet, et sur ses attentes.