RESULTATS DU « TESTING » SUR LES SALLES MUNICIPALES par Unis-Sons.

L’association UNIS-SONS (ex Technotonomy) a réalisé un « testing » auprès de 106 mairies disposant de salles municipales et accueillant habituellement des manifestations musicales ou festives. Cette étude a été menée dans la région Pays de Loire, principalement en Maine et Loire. La question posée par un responsable associatif était simple : « Est-il possible d’organiser une soirée techno dans la salle X dont vous avez la gestion », sans détailler la nature du projet.

Dans près de 80% des cas, une réponse négative est donnée a priori avec, dans 78% des cas pour seule justification le fait que ce soit une soirée techno. Dans 22% des cas ce refus est justifié par des raisons techniques dont il est difficile de connaitre l’authenticité.

Parmi les 22% de municipalités n’ayant pas rejeté à priori le projet, près de 30% conditionnent quand même leur accord à l’examen des services du maire ou du conseil municipal.

Une fois passé ce premier barrage, la pression des forces de l’ordre et les réactions virulentes des riverains feront souvent revenir les mairies sur leur décision et dans les faits, seul un pourcentage infime de soirées pourra avoir lieu. De plus une mairie accepte rarement plusieurs projets dans une année, alors que chaque département abrite des dizaines d’associations actives.

Parfois des annulations tardives (dans les 24 ou 48 heures précédant l’événement) forcent les organisateurs à annuler leur projet dans ce lieu et perdre une bonne partie des sommes investies. La seule solution restant de se placer dans l’illégalité en organisant la fête dans un lieu sans autorisation et dans la précipitation.
Nous dénonçons cette pratique discriminatoire et nous demandons que soient prisent des mesures pour ouvrir à la techno tous les lieux adaptés pour les manifestations publiques comme ils le sont pour les autres musiques.

Nous n’acceptons plus l’attitude des municipalités et des autorités qui, chaque fois qu’ils entendent parler d’un projet techno, que ce soit dans une salle ou en extérieur, font tout leur possible pour en empêcher le déroulement.

La culture techno existe depuis plus de 20 ans, combien de temps allons-nous continuer à être traités comme un mouvement marginal et nocif !

Que ce soient pour les free parties (gratuites) ou les raves (payantes) la France caracole en tête de la répression. Même dans une discothèque, une soirée techno peut se voir interdire à quelques heures de son ouverture. En Allemagne, en Italie ou en Belgique, la techno a pu prendre une place dans le paysage culturel, mais en France, elle reste la victime collatérale de la guerre aveugle à la drogue que mènent les autorités. Pourtant, la techno est une musique, pas un produit stupéfiant !!!

En autorisant, en accompagnant, on favorise les bonnes pratiques et la prévention, on resserre les liens dans la population et on améliore le vivre ensemble. En interdisant et en marginalisant, on nous pousse à plus de la radicalité.

L’affrontement et l’illégalité sont-elles les seules solutions qui s’offrent aux passionnés de musique, amateurs et bénévoles qui n’avons qu’un but ; partager cette passion avec notre public ?

Sans l’évolution rapide de cette situation et ayant constaté l’échec des démarches de concertation, nous en tireront les leçons qui s’imposent. S’il n’y a pas de solution dans la légalité, nous exercerons notre passion sous les coups de matraque et laisseront nos dirigeants assumer leur politique envers leur jeunesse.

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