Ce n’est pas parce que la préfecture a décidé de mettre des bâtons dans les roues des organisateurs que le Multi29 en a été annulé pour autant ! Et il a fait du bruit (au sens propre comme au figuré).
Des 27 au 29 juin derniers, entre 4500 et 10000 personnes selon les sources se sont retrouvées au grès des rythmes teknoïdes non loin de Botmeur, sur le site de Roz Du dans le Finistère. Une édition marquée par le refu d’autorisation de la préfecture, mais qui ne s’en est pas moins bien déroulée, les organisateurs ayant mis en place le maximum pour assurer la sécurité et respecter les normes d’hygiènes : toilettes sèches, citernes d’eau, voies d’accès réservées, poste de premiers secours tenu par des bénévoles, etc. De nombreuses associations de prévention des risques étaient également au rendez-vous. Les secours ont procédés à une quinzaine d’évacuation sur toute la durée du Multison, ce qui est, rappelons-le, pour un évènement de cet ampleur un chiffre très encourageant !
Un événement qui n’est entaché que par sa conclusion ; après un évènement, on peut le dire, (auto-)géré d’une main de maitre, les forces de l’ordre présentes sur le site ont tout de même procédé aux saisies des Hors-sujet, Pen ar bass, Original one, Strakellik et Stratosferik. Quel motif ? « Organisation sans déclaration préalable d’un rassemblement festif à caractère musical avec diffusion de musique amplifiée dans un espace non aménagé et trouble à la tranquillité d’autrui par agressions sonores », rien que ça !
A noté, que c’est essentiellement le caractère « non aménagé » du terrain qui pose problème, les organisateurs ayant eu l’initiative au début de l’évènement, de faire constater par huissier, le caractère aménagé du site… Un peu de mauvaise foi surement.
Affaire à suivre…
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Le Multison 29, organisé depuis vendredi à Botmeur, a attiré entre 8.000 et 9.000 participants, selon les organisateurs. Une fréquentation conforme à leurs attentes mais inférieure à celle de l’édition 2013 organisée à Plogonnec.
Le Multison 29, organisé depuis vendredi à Botmeur dans les monts d’Arrée s’est achevé hier soir. La manifestation, non autorisée par la préfecture et qui a provoqué la colère d’élus locaux et de défenseurs de l’environnement (notre édition d’hier), a rassemblé selon les organisateurs entre 8.000 et 9.000 teufeurs sur le site de Roz Du. De leur côté, les forces de l’ordre évoquent le chiffre de 4.500 participants au plus fort du rassemblent.
Les organisateurs satisfaits
La fréquentation s’est avérée à peu près conforme aux prévisions des organisateurs. Elle est toutefois moins forte que lors de l’édition 2013, qui avait attiré à Plogonnec près de 12.000 amateurs de musique techno. La faute à la météo ? À la Coupe du monde de football ? Pour les organisateurs, c’est plutôt le côté illégal de la manifestation qui a freiné de nombreux adeptes. « Ceux qui habitent loin ont certainement renoncé à venir par crainte d’une annulation ». À l’heure du bilan, ils ne cachaient pas leur satisfaction. « Tout s’est bien passé. Il n’y a eu qu’une quinzaine d’évacuations sanitaires essentiellement pour de la bobologie ». Pas d’incident majeur non plus à signaler du côté des gendarmes, qui ont déployé un dispositif de surveillance à proximité du site et ont procédé à des contrôles de routine alors que les teufeurs quittaient progressivement les lieux. Les sound-systems se sont tus en fin d’après-midi. Hier soir, vers 20 h, une certaine confusion régnait parmi les organisateurs à la sortie d’une audition à la gendarmerie de Huelgoat. La présence de forces mobiles au moment de l’évacuation du site aurait amené un peu de tension parmi les participants. Par ailleurs, le procureur a confirmé hier soir qu’une partie des sound-systems a été saisie sur instructions du parquet de Brest. Mais, selon les autorités, tout est rentré dans l’ordre rapidement, le dispositif étant levé vers 20 h 30
Un deuxième Multison en septembre ?
Le Multison à peine terminé, les organisateurs planchent déjà sur les prochains rassemblements. Ils n’excluent pas d’organiser une seconde manifestation en septembre prochain. « Pourquoi pas si nous trouvons un terrain qui réponde à nos critères et que nous parvenons à monter un dossier. Nous avons déjà pas mal de contacts ». Ils assurent vouloir collaborer avec la préfecture. « Il faut davantage de dialogue. Qu’on arrête de nous mettre les bâtons dans les roues car c’est épuisant ». Seule certitude, ce deuxième rassemblement, s’il voit le jour, n’aura pas lieu à Botmeur.
Par le Télégramme
La gendarmerie avait déployé de gros moyens, ce week-end, pour le Multison à Botmeur. 80 gendarmes ont surveillé le site durant la rave party.
Selon le colonel Stéphane Bras, commandant du groupement de gendarmerie du Finistère, « 115 infractions ont été relevées dont 60 conduites sous l’emprise de stupéfiants. Nous avons saisi plusieurs centaines de grammes de cannabis et saisi deux sonos, l’une sur le site, l’autre lors d’un contrôle routier ».
Plusieurs plaintes ont été déposées, dont celle du maire de Botmeur, le conseil général, le parc naturel régional d’Armoric et l’association « Vivre sans rave ».
Les organisateurs ont été entendus par les gendarmes. Une enquête est ouverte.
Pour le colonel de gendarmerie, « cet événement a été présenté comme un espace festif, mais c’est plutôt un espace où se déroule un vaste trafic de stupéfiants ».
L’organisation de ce Multison s’est faite sans l’autorisation de la préfecture.
Par Ouest-France
Alors que le Multison prenait fin hier soir, à Botmeur, du matériel a été saisi par les autorités. Deux organisateurs ont été auditionnés. Une enquête a été ouverte.
Hier, une enquête a été ouverte pour organisation sans déclaration préalable d’un rassemblement festif à caractère musical avec diffusion de musique amplifiée dans un espace non aménagé et trouble à la tranquillité d’autrui par agressions sonores. Deux porte-parole ont été auditionnés, du matériel utilisé pour ce Multison 29 a aussi été saisi. De vendredi à dimanche, ils étaient, selon les organisateurs, 8 000 à 9 000 amateurs de techno à Botmeur, sur le site du Roz-Du. Selon les forces de l’ordre, ils étaient 4 500.
« Une punition »
N’ayant pas obtenu l’autorisation de la préfecture pour l’organisation de cette free party, les organisateurs avaient anticipé en semaine en faisait venir un huissier « pour qu’il constate que le site est aménagé ». Pour l’équipe qui a mis en place ce Multison, c’est « une injustice ». « On reconnaît cette free party sans autorisation mais pas le fait que le site n’ait pas été aménagé », déclare un porte-parole. « C’est dommage qu’ils laissent faire la fête, qu’elle se passe bien et qu’ils nous saisissent le matériel. C’est une punition », considère un autre organisateur.
Par Ouest-France