Notre-Dame-de-la-poudrière. Lundi, [vert clair]Jean-Paul Naud[/vert clair], maire (sans étiquette) de Notre-Dame-des-Landes, a décoché un arrêté interdisant le déroulement du « [rouge]Zad’nard déchaîné [/rouge] », manifestation prévue à partir de vendredi sur le site dédié au projet de nouvel aéroport. Cet événement, orchestré par les zadistes – militants altermondialistes et anticapitalistes campant sur la zone – se veut le pendant alternatif du rassemblement organisé ce week-end par les opposants historiques. Festival qui verra défiler des artistes comme Sanseverino, Tryo ou Lo’Jo.
Selon Jean-Paul Naud, la manifestation est illégale, car elle « n’a fait l’objet d’aucune déclaration de la part des organisateurs ». L’élu indique que « les services communaux et la brigade de gendarmerie de Blain sont chargés de l’application » de cet arrêté. Même si on peine à croire que les autorités mobilisent des forces de l’ordres pour évacuer le site.
Scission
Des tensions se font également jour entre les opposants historiques et les zadistes, même si officiellement, chacun récuse cette analyse. [vert clair]Dominique Fresneau[/vert clair], porte-parole de l’Acipa – l’une des principales associations luttant contre le projet – déplore sans fard la concomitance des festivals: « C’est d’autant plus regrettable qu’on laisse toujours une place aux zadistes lors de notre grand rassemblement estival, et c’est évidemment le cas ce week-end ». Samedi, une tentative de médiation a tourné court.
Une partie des zadistes va donc faire scission. « C’est gênant pour nous comme pour eux, même si ce n’est pas le même public qui est visé, reprend[vert clair] Dominique Fresneau[/vert clair]. Il y aura du gros son sur leur manif. Nous, c’est clair que l’on n’a pas pris l’option d’amener un festival techno sur place. Reste à espérer que les gens suivront la bonne signalétique pour ne pas être déçus. »